Hulul
Spectacle jeune public
D’ARNOLD LOBEL, publié aux éditions Ecole des Loisirs
Mise en scène, scénographie et interprétation : Chantal Gallier
Musique originale, interprétation et chant : François Marnier
Collaboration artistique : Hélène Boisbeau Plasticienne : Annie Peltier Création Lumières : Célia Idir Construction du manège : Pierre Lenczner Couturière : Lucie GuérinTournée : Théâtre de la MJC Croix des Mèches de Créteil, Studio Théâtre de Charenton, Médiathèque d’Arcueil, auditorium du conservatoire de Villemomble, Théâtre Nadini de Levallois, Théâtre Mandapa à Paris, Centre culturel de Ville d’Avray, médiathèque de Rungis, Centre culturel d’Issy les Moulineaux, La Cave à Théâtre de Colombes, médiathèque de Dourdan, Médiathèque de Saint Mandé, Théâtre de Bry sur Marne, théâtre de la MJC de Pontault Combaut, Maison du Peuple de Fourchambault, centre culturel de Courbevoie…
Nous proposons, aux lieux qui accueillent ce spectacle, une exposition ludique et pédagogique sur Arnold Lobel, l’auteur de ce texte. (voir dans nos actions culturelles)
Télécharger le dossier presse Durée : 40 minutes
à partir de 3 ans
L’histoire
Hulul vit seul dans sa maison au fond des bois, au rythme des saisons et sous la protection de Dame Nature. Une existence paisible que quelques péripéties, comme l’irruption de monsieur Hiver, viennent bouleverser… Une adaptation du texte d’Arnold Lobel, illustrateur et auteur américain, portée par la poésie de l’interprétation musicale et théâtrale. Au centre d’une structure, tel un kiosque à musique tournoyant, un musicien, incarne le personnage d’Hulul, mi-homme, mi-hibou, et compose à l’accordéon le tissu mélodique des différentes histoires, tandis qu’une conteuse déroule le fil de ces aventures naïves et un peu folles. Un spectacle comme un hymne à la nature.
Françoise Sabatier-Morel. Télérama Sortir
Note d’intention
Petite, j’ai grandi dans une jolie maison au milieu des bois que mon père avait construite de ses mains… J’ai grandi en jouant au milieu des arbres, dans le vent, la pluie, la neige… J’ai grandi en écoutant au fil des nuits, la chouette ou le rossignol … et les jours d’été, les merles et le coucou. Je construisais des cabanes et montais aux arbres. C’est sans doute pourquoi je suis souvent émue par les livres, les histoires où il n’y a qu’un petit personnage central, seul, dans une petite cabane, en pleine nature. Cela touche immédiatement quelque chose de très profond en moi. Lorsque j’ai choisi de travailler sur ce très bel album d’Arnold Lobel – auteur que j’aime infiniment et qui m’accompagne depuis tant d’années – je n’avais pas perçu le lien entre ce texte et Fauvette que j’ai monté il y a quelques années. C’est en refaisant appel à la plasticienne Annie Peltier, si sensible à la nature, que la parenté m’est apparue tout à coup.
Ce que je savais à la naissance de ce projet, bien sûr, c’était qu’il y aurait un lien entre Hulul et Le Magicien des couleurs, créé il y a des années. Parce que ces deux textes sont du même auteur, qu’ils sont gardés dans leur intégralité et que la musique se joue également à l’accordéon. Mais au fil du travail, cette parenté me semble moins évidente que celle avec Fauvette par sa thématique de la Nature et la scénographie qui nous en rapproche avec force.
Le cœur du dispositif scénique c’est l’instrument d’Hulul, son accordéon, qui bat comme son propre cœur. Ensuite il y a la petite maison d’Hulul, pensée comme un kiosque à musique, un manège qui tourne sur lui même, au rythme de ses émotions. Enfin autour, tout autour, il y a la nuit, la neige, le vent, les arbres, un peu plus loin, la mer, les mouettes et dans le ciel, la lune. J’interprète cette Dame Nature malicieuse et bienveillante, qui protège et entoure le petit monde d’Hulul.
Par sa position centrale, François Marnier n’est plus un simple musicien, illustrateur sonore de l’histoire, mais une véritable incarnation d’Hulul. J’ai donc composé des chansons qui permettent de tisser un lien étroit entre lui et la trame narrative de ce conte. La lumière a également beaucoup d’importance dans cette mise en scène. En effet, la nuit, le feu dans la cheminée, la chandelle, l’éclat de la lune, sont les lumières extrêmement importantes dans le texte et précisément indiquées par l’auteur. Nous retrouverons sur scène cette opposition essentielle entre le bleu de la nuit et les lumières chaudes et rassurantes du feu ou de la lune.
J’ai imaginé la mise en scène autour de la boucle et du cercle car le mouvement de la nature est évidemment cyclique. La rotation de la terre et des planètes, le cycle des jours et des nuits, des saisons et des années, le cycle aussi des générations qui se succèdent… Le petit manège, ainsi que le fauteuil d’Hulul, qui tourne également sur lui même, permettent de multiples jeux rotatifs et évoquent cette valse du temps qui passe. Chantal Gallier